Journée de repos. Ce matin, je suis allée vers
Journée de repos. Ce matin, je suis allée vers Mériadeck, déposer un dossier. Les femmes de l'accueil, étaient sur la chaussée, elles fumaient et papotaient. Cela devait être très important car elles ne m'ont même pas vue arriver et attendre. Bon, il était pas loin de midi... A l'intérieur du bâtiment, derrière une baie vitrée, une autre femme, l'air dépité, est venue à ma rescousse. Je suis montée à l'étage indiqué et j'ai toqué à la porte 112. Derrière leur bureau, trois femmes s'ennuieraient en tapotant distraitement sur leur clavier. Je m'adressais à la première venue. L'ambiance était morose, je déposais mes papelards, merci et au revoir. Ces six femmes, entre quadra et quinquagénaires à première vue, loin d'être désagréables étaient plutôt indifférentes et préoccupées par autre chose. Je dérangeais leur train-train à quelques minutes de la pause-déjeuner.
Je repartais à pieds vers le tram. Tous les trottoirs sentaient l'urine. Je trouvais refuge au cimetière de la Chartreuse, histoire de respirer... L'endroit plutôt bucolique sentait la tranquillité et était propice à la méditation. Loin des vivants indifférents, j'admirais alors de vieilles sépultures...
Un vieux poème pour l'odeur...
Un mimosas s'éprend du ciel
des gouttes de soleil
qu'un peintre naïf du coin de l'oeil surveille
de son céleste fauteuil.
Un mimosas s'éprend du ciel
s'élance en artifice
vers un ange de malice.
.
Bien mal à l'aise
en équilibre sur la chaise
sans ligne et sans boussole
je suis là, attachée au sol.
Je ressemble à quoi sous mon chapeau de paille
une échelle sous les bras, les cheveux en bataille
Un géant s'éprend d'un ciel souverrain
et le peintre naïf sourit serein.