VIEUX POEME
Cela fait longtemps que je n’ai pas fourgué un vieux poème…
Le chanceux et le poisseux vont toujours par deux…
Enjoué et cynique,
Comme un chaton chatouilleux
Le chanceux, le bienheureux
Sourit aux aléas toujours là, aux catastrophes amphibies,
Aux crimes impunis,
Aux sarcasmes d’un lavabo bouché, aux funestes hennissements
D’un disque rayé,
Et au pli rebelle d’un chemisier.
Le chanceux, le veinard,
Attire la chance et vice versa, le vice l’ignore, les intempéries le fuient,
Le soleil le fête aux rayons X inoffensifs et même les virus s’attendrissent…
La politesse que le destin s’obstine à lui octroyer
Encombre les potins, les remarques, les opinions et les réflexions du poisseux.
Car intimidé et atypique,
Le poisseux, le poissard,
Succombe aux charmes des emmerdements, aux bises humides de bourrasques hivernales,
Aux sourires crispés d’un chien-loup opprimé, aux affres, aux balafres, aux rafles, aux gaffes etc…
Alors bienheureux inespéré
Ayez une pensée
Pour le poisseux dépité
Car intimidé et atypique,
Le poisseux, le poissard
Etc…